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La convention de Belfort

3000 visiteurs chaque année, une centaine d’exposants, 8 ans de nouvelle formule et 18 au total : la convention de tatouage de Belfort est un poids lourd dans le paysage du tatouage français. Sa proximité géographique avec la Suisse et l’Allemagne explique bien sûr pour partie la dimension internationale de son succès. Mais ça n’est pas tout : la convention de tatouage de Belfort a su s’imposer sur le long terme grâce à l’investissement de ses créateurs et au dynamisme d’une programmation toujours plus qualitative.

 

Une convention de tatouage version 2012 toujours très riche

La grande force de la convention de tatouage de Belfort est bien sûr d’avoir invité des tatoueurs étrangers en masse. Ils étaient 24 cette année sur les 83 exposants au total, venus d’Israël, d’Allemagne de Suisse ou du Brésil. Les 3000 visiteurs ont ainsi pu rencontrer des pointures internationales, chose impossible en temps normal. Victor Portugal notamment, ainsi que l’Américain Rob Koss installé en Suisse. Rob Koss, une aubaine pour les personnes souhaitant se faire tatouer par ses soins, le temps d’attente étant proportionnel à sa notoriété.

Côté Français, Tin-Tin que l’on ne présente plus, Julien Thibers de ClockWork Needle, Jack Jouan de Tours, sans oublier Graphicaderme dont l’équipe constituée par Yannick Dimino, Pierre Gille Romieu et David Coste ont une fois de plus enflammée la convention.

L’autre grande réussite de Belfort, c’est de faire venir des représentants de toutes les obédiences du tatouage : stands old school, réalistes (des tatouages de portrait à la pelle), tribaux et même pixellisés. Il y en avait pour tous les goûts, néophytes ou professionnels.

Emaillée de concerts, d’une exposition de dessins de l’artiste Nikopek et d’une animation de skate, l’édition 2012 a encore atteint son objectif.

http://www.youtube.com/watch?v=HvnATg8Jf3Q

 

Un succès qui accompagne la démocratisation du tatouage

Un objectif qui n’est pas simplement économique ou quantitatif. Les conventions de tatouage, en ce qu’elles réunissent des amateurs, des professionnels et de simples curieux, oeuvrent à leur façon pour la démocratisation du tatouage et la revalorisation de son image dans l’imaginaire collectif. Pour le fondateur de l’association Belfort Tattoo Family et organisateur de la convention, Jean-Marc Bassand, c’est là l’enjeu du tatouage dans les années à venir :

« Il y a un effet de mode et de plus en plus de gens sautent le pas. Grâce aux actions des organisateurs de conventions, et leur désir de partager leur culture artistique, le tatouage n’est plus l’exclusivité des bandits, marins, parias ou autres prostituées. Il suit l’évolution, il s’installe confortablement dans nos cultures modernes et à la vue de tous, sans jugement. »

Un enjeu qui passe aussi par l’affirmation toujours plus fière que le tatouage constitue un art, et qui s’inscrit bien sûr dans la ligne revendiquée par le SNAT et que la plupart des tatoueurs cherche aujourd’hui à défendre. La convention de tatouage de Belfort y prend une part active : en prônant la diversité et les échanges, la convention de tatouage permet ce bouillonnement artistique propre à chaque discipline créative.

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