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Sachons apprécier une fin heureuse, loin des luttes d’égo

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Votre site d’information se sent obligé de revenir sur des propos qu’il n’a pas peur de qualifier d’alarmants : ceux tenus par le SNAT et son président, Tin-tin, sur la page Facebook du syndicat, diatribe hautement discutable contre le président de l’association Tatouage & Partage, Stéphane Chaudesaigues.

 

Alors que l’univers du tatouage français devrait célébrer, en ce moment-même, un événement des plus heureux – l’interdiction des encres couleurs en France semble de plus en plus vouée à être reléguée au rang des mauvais souvenirs –, le voilà qui s’entredéchire, à grands renforts de considérations sans justification et d’arguments ad hominem.

 

Les propos tenus par Tin-tin ne sont pas dignes d’un président de syndicat supposé représenter, comme il se plait à le répéter, toute une profession. D’agressions haineuses en remarques abjectes sur un individu qu’il semble avoir pris en grippe, le président du SNAT n’hésite pas à qualifier de « monstre » Stéphane Chaudesaigues, président de l’association Tatouage & Partage et membre du syndicat.

 

S’il est souvent de bon ton de saluer les actions menées par le SNAT, Tattoos.fr n’a d’autre obligation que de poser les vraies questions, loin de toutes les passions déchaînées par les propos odieux de Tin-Tin : où en est le dossier monté par le SNAT ?

 

Le syndicat critique l’intervention de Stéphane Chaudesaigues auprès du Ministère de la Santé, semble lui reprocher un manque de cohésion, une incohérence dans ses propos. Vraiment ? Le fait d’appartenir, comme le président de Tatouage & Partage depuis plusieurs années, au SNAT, ne doit pas empêcher quiconque de mener des actions permettant de progresser sur un dossier qui a déchainé tant de passions ces derniers mois : l’interdiction des encres couleur.

 

Le constat dressé par Tattoos.fr est des plus simples : le tatouage français s’apprêtait à connaitre l’une des crises les plus graves de son histoire, et il fallait agir. Le SNAT a su obtenir un délai de 9 mois en mars 2013, avant l’application du décret : c’est tout à son honneur. Mais qu’a fait le corps directionnel du syndicat pendant cette période ? Les acteurs du tatouage français, membres ou pas de l’organisation dirigée par Tin-tin, ont-ils pu avoir accès à un dossier riche de résultats d'analyses demandés aux fabricants d'encre, de correspondances avec l'Union européenne, avec la Direction générale de la santé, avec l’Agence nationale de sécurité du médicament, ou encore avec les dermatologues et autres syndicats européens ? La réponse, précise et profondément triste, est la suivante : non. Un tel dossier a-t-il été monté ? Le SNAT restant évasif à ce sujet, on n’en sait toujours rien…

 

 

Quelles actions, donc, ont été menées par le SNAT, hormis quelques opérations de communication, depuis le 6 mars 2013, date d’obtention du délai ? Quelle alternative a été offerte aux milliers de professionnels du tatouage de France, paniqués à l’idée de ne pas savoir ce que pourrait être leur avenir en 2014 ?

 

C’est à vous seuls, chers lecteurs, de tirer vos propres conclusions, loin de règlements de comptes unilatéraux qui, comme l’a si justement signalé un observateur sur Facebook, aurait mieux fait de se dérouler en privé. Le spectacle offert ce week-end est pathétique.

 

Aujourd’hui, les représentants autoproclamés officiels et exclusifs du monde du tatouage français, montrent une bien piètre image du tattoo hexagonal, alors que loin des querelles et des luttes d’égo, l’heure devrait être à l’apaisement, puisque grâce aux efforts conjugués de tous, l’affaire des encres couleurs s’apprête enfin à connaitre une fin heureuse pour nous tous, amoureux du tatouage.

 

Longue vie au tattoo, pour tous et en couleurs.

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