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L’histoire méconnue du tatouage de Paul Bocuse

La gastronomie a perdu hier son père, Paul Bocuse. A 91 ans, celui qui est unanimement reconnu comme l’ambassadeur de la cuisine française à travers le monde laisse un grand vide. Elu « cuisinier du siècle » en 1989, puis « chef du siècle » en 2011, le cuisinier a influencé toute une génération de chefs contemporains. Ce qu’on sait moins c’est que Paul Bocuse était tatoué et que ce tatouage a une histoire singulière.

Paul Bocuse était capable de vous émouvoir gustativement avec une poignée d’haricots verts. C’est d’ailleurs avec ce plat (et d’autres) que naît un mouvement, celui de la « nouvelle cuisine », qui remet en question les canons de la tradition française. Dès lors les cuissons seront plus courtes, les produits viendront du marché et on arrêtera de branlotter des casseroles pour en faire sortir des sauces à n’en plus finir. Cependant, le chef refusait qu’on l’assimile à un mouvement : « Je n'ai jamais fait de nouvelle cuisine, à part une salade de haricots verts qui a laissé tout le monde sur le derrière. La nouvelle cuisine, c'était rien dans l'assiette, tout dans l'addition! »

Un tatouage, une histoire

Ce que l’on sait moins de Pierre Bocuse, c’est l’histoire de son tatouage : un coq sur l’épaule gauche, marqueur d’un épisode important de sa vie. A l’âge de 16 ans et alors qu’il était en apprentissage, celui qu’à jamais trop aimé les études décide en 1944 de s’engager dans l’armée de la Libération du Général de Gaulle. Il se retrouve alors en Alsace, son régiment se fait alors dézinguer méchamment, lui même est touché, pas très loin du palpitant. Les américains arrivent, un G.I. lui file du sang, Paul en réchappe, de peu. C’est à cette occasion que les Américains lui tatouent l’emblème français : « «La France tatouée par des Américains. C’est ça aussi l’Histoire», dira Paul Bocuse, dans Mémoires de chefs en 2012. Ce tatouage, en plus d’être un témoignage précieux lui confèrera une force importante, notamment dans les moments les plus difficiles, tout au long de sa carrière : «C'est mon copain ! Lorsque quelqu'un m'enquiquine, je lui parle à voix basse. Cela me calme et surtout déstabilise l'adversaire». Pau Bocuse n’est plus mais les légendes ne meurent jamais…

Source : Le parisien
 

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