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Festival du tatouage Cantal Ink : quand le succès populaire ne suffit plus…

Le festival Cantal Ink a fêté cette année sa cinquième édition. Avec près de 14 000 personnes présentes, la petite ville de Chaudes-Aigues a connu en 2017 une affluence record. Néanmoins, avec 6 000 entrées payantes, le nombre de tickets vendus est en baisse… de 1 600 tickets ! Face à ce paradoxe et au manque d’aides publiques, l’équilibre financier n’est pas assuré et la reconduction du festival l’année prochaine mise en question.

 

 

Un succès populaire mais…

 

Cette année encore et malgré des conditions météorologiques pas toujours clémentes, le Cantal Ink a tenu son pari en proposant une manifestation autour du tatouage et des « cultures alternatives » qui l’entourent. Stephane Chaudesaigues, initiateur de l’évènement, ne boude pas son plaisir « Pour la première fois, le festival était vraiment tel que je l’avais imaginé […] Dès le début, j’ai senti que tout marchait bien, malgré le temps. Que l’organisation était rôdée, que tout allait bien fonctionner. Ça a été le cas, et on a même vécu de superbes moments. »*

 

 

…un festival à l’équilibre financier précaire

 

Cependant cette réussite, tant en terme de spectateurs, que d’organisation et d’animations, ne suffit plus. En effet, faute d’aides publiques, le festival voit son avenir compromis. Selon Stephane Chaudesaigues « l’organisation n’est pas à l’équilibre », ce qui veut dire très concrètement qu’il perd de l’argent. Les 4 500 euros d’aides du département et le soutien logistique de la mairie et de l’intercommunalité ne suffisent pas : « Qu’on me donne ne serait-ce que la moitié de l’aide des Étoiles du sport, et je fais tout péter ! Saint-Flour communauté a promis de s’engager à nos côtés, on l’espère. Comme on aimerait que la région nous découvre. Car on œuvre pour l’image de marque du coin à l’international. Cette édition était la plus belle, je me demande si, faute de soutien, je ne vais pas arrêter sur celle-là. Je ne me vois pas continuer pour faire moins bien »*. Espérons donc que la région finisse par mettre la main à la patte et que cette fête qui consacre le tatouage chaque année puisse ainsi perdurer voire gagner encore en ampleur puisque l’objectif assumé et de « tout péter »…

 

*Tous propos recueillis par Yann Bayssat pour la Montagne

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