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La délicate question du tatouage en milieu professionnel

Tatouage et monde du travail ne font pas toujours bon ménage. Enfin, ça peut, mais le questionnement du tatoué avant de passer un entretien d’embauche est toujours véritable. Au même titre que les piercing, que les vêtements, et autrefois la barbe, le tatouage risque parfois de vous mettre sur la touche pour un poste qui vous aurait pourtant bien plu. Mais alors, comment mesurer cette discrimination ?

Couvrez ce tattoo que je ne saurais voir

Une enquête réalisée par l’IFOP en 2016 indique que sur 1002 personnes, 14% sont tatouées. La part des travailleurs tatoués parmi ces personnes est composée pour un tiers de travailleurs indépendants et pour un quart d’ouvriers. Mais alors que le tatouage connaît un vrai boom et touche toutes les classes et tous les âges de la population, le monde du travail suit-il cette évolution, notamment en acceptant que ses employés et futurs employés puissent arborer leurs tatouages sans que cela pose le moindre problème ? Le journal Les Echos consacre une série d’articles sur le sujet et s’est intéressé, dans un premier temps, aux métiers de la restauration et de l’hôtellerie. Suivront les banquiers et assureurs et d’autres encore…

Restaurateurs et hôteliers, des professions tributaires de leur clientèle

S’il n’est pas rare de voir des barmen et barmaids tatoués, ce n’est pas le cas dans toutes les enseignes. Ainsi le journal Les Echos relève que chez Pierre et Vacances, les postes d’animation et de réception sont ouverts aux personnes tatouées mais les ressources humaines précisent « « Il s’agit de ne pas incommoder les clients, pour autant un animateur tatoué sur les bras pourra porter un tee-shirt. Il est également acceptable qu’un réceptionniste ait un tatouage dans le cou. » Et toute la « subtilité » réside ici, ne pas heurter la clientèle et présager de la tolérance de cette dernière vis à vis de cette pratique. Ainsi les marquages corporels seront généralement bannis des enseignes qui entretiennent une image plus luxueuse, les personnes qui fréquentent ces endroits étant souvent moins enclines à la pratique du marquage corporel. Au café de la Paix, place de l’Opéra, on déclare : « Le personnel peut avoir des tatouages, cela le regarde. Si une personne souhaite obtenir un poste chez nous, elle connaît les exigences de sobriété qui nous caractérisent. » CQFD. Si le jugement n’est plus franchement de mise, il y a encore du chemin avant que le tatouage n’apparaisse plus comme un marqueur social…

Toutes les citations sont tirées du site les Echos
 

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